vendredi, avril 16, 2010

Surveillance et enregistrement des flashs lunaires à partir de l’Observatoire Universitaire Cadi Ayyad (Oukaimeden)

Les impacts de météorites sur la Lune ont été enregistrés dans les années 1970 par les sismomètres des missions Apollo. Observer les impacts sur la Lune à partir de télescopes terrestres a été suggéré il y a plus de 10 ans (Melosh et al., 1993) en considérant que les impacts à haute vitesse déclenchait des émissions de lumières par la formation de plumes de vapeur. C’est aujourd’hui accepté qu’il est possible de détecter de tels processus dans la lumière visible en utilisant des télescope modestes de 30 à 50 cm (Bellot Rubio et al., 2000, Ortiz et al., 2000, Ortiz et al., 2006, Iye et al., 2007, Suggs et al., 2008, Yanagisawa et al., 2006). Ainsi une collaboration entre l’Uranoscope de France, l’Université de Toulouse, de Nantes et l’Institut de Physique de Globe et l'Université Cadi Ayyad, de Marrakech se propose d’établir un nouveau protocole d’observation de ces flashs lunaires afin de pouvoir réaliser dans le futur leurs détections automatiques et continues.

A cette occasion deux séminaires ont été animé à l'université Cadi Ayyad (voir résumés c-dessous)


Une campagne d'observation est actuellement en cours à l'Observatoire de l'Oukaimeden ainsi qu'a l'Observatoire du Centre Culturel de Marrakech de la société Atlas Golf Marrakech.

Premiers extraits de video lunaires de la campagne en cours:


Les Séminaires:

Cratères d’impact

Des ondes de choc aux structures d’impact planétaire

David Baratoux - Observatoire Midi-Pyrénées, Toulouse

Des collisions entre les objets solides de notre système solaire à des vitesses élevées (plusieurs km/s à plusieurs dizaines de km/s) ont jalonné son histoire depuis l’accrétion des planètes jusqu’à aujourd’hui, comme en témoigné la chute continue de météorites sur notre planète. Au cours de ce séminaire, nous partirons de la physique des ondes de choc dans les solides pour comprendre les caractéristiques des structures d’impacts que nous observons à l’échelle planétaire. L’étude des cratères d’impact couvre aujourd’hui un domaine extrêmement large, allant de l’étude en laboratoire des roches impactées à l’observation depuis l’espace de structures d’impact sur les autres planètes, en passant par la modélisation physique et numérique des divers stage de formation et d’évolution d’un cratère. Je tenterais d’illustrer chacun de ces domaines au travers de résultats marquants obtenus ces dernières années. Notre regard se portera enfin sur l’utilisation de ce phénomène géologique commun à toutes les planètes pour nous dévoiler la nature de leur sous-sol.



Flux d’impact passé et présent sur la Lune et Mars De la datation des surfaces planétaires à l’estimation des risques d’impacts

Sylvain Bouley - Uranoscope de France

La Lune et la planète Mars ont la particularité de montrer des terrains fortement cratérisés, témoin du bombardement important durant l’histoire géologique de ces deux corps célestes. A partir des datations établies sur les roches lunaires, il est possible depuis quelques décennies de dater la formation des différents terrains observés en déterminant les densités de cratères. En partant du fait que plus un terrain est cratérisé, plus il vieux, il est ainsi possible d’écrire l’histoire géologique d’une planète, et de retracer les évolutions volcaniques, tectoniques ou climatiques. Malheureusement cette méthode de datation présente de nombreuses incertitudes en particulier pour les terrains les plus jeunes. Il devient ainsi important de déterminer les flux d’impact récents (<100>


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